mardi 7 octobre 2014

Ce qui oppose Azanaï à Boni Yayi !

Bonjour chers amis ,
Je viens ce matin partager avec vous le discours de l'honorable Candide AZANAI et y greffer quelques analyses non partisanes.

L’état des lieux est sombre, chers amis. L’état des lieux ici, c’est la désarticulation de l’être humain, l’opposition entre l’identité et la conscience de l’être, l’infantilisation de l’humain. C’est cela l’état des lieux. Ce n’est pas de mes habitudes de me lever et de donner des pièces d’argent et des billets de banque aux artistes. Mais je n’ai pas résisté à la tentation de le faire et je l’ai fait. Lorsque l’artiste Anice Pépé disait que si vous faisiez chemin avec quelqu’un et que vous trouvez que c’est un larcin, c’est un délinquant, c’est un voyou, c’est un mafieux, vous devez rebrousser chemin.
Il n’y a pas d’accord dans le mal qui puisse être un accord humain. L’humain rejette le mal. L’humain est antinomique au mal, au mensonge, à la mythomanie Qu’est-ce que le Professeur Mathurin Nago a fait ? Certains ont dit que j’ai rejoins le professeur Mathurin Nago. Non. Je ne l’ai jamais rejoins et nous n’avons jamais discuté des présidentielles. Mais, je dois dire que lorsque l’homme en arrive à constater que ça ne va pas, il n’est pas question qu’on l’abandonne. Lorsque vous abandonnez quelqu’un qui a découvert le mal que vous avez pris le temps de dénoncer, vous êtes pire que celui qui produit le mal. Celui qui ne vient pas au secours de celui qui dénonce le mal est pire que le mal et l’auteur du mal. L’état des lieux, c’est la dépréciation de nos valeurs. Opposer des familles, des langues, des maisons. La maison est un refuge, la famille un refuge, l’amitié une protection. L’amitié est une assurance vie. Ce n’est pas moi qui le dis. Ce sont les grands penseurs de la Rome antique notamment le grand Sénèque. Au nom de quoi lorsque le Professeur Nago a mis le doigt sur le mal, au nom de quoi, on va demander à ses frères de s’opposer à lui et d’aller le dénoncer. Au nom de quoi ? Que construisons-nous dans ce pays ? Quel est ce pouvoir qui téléphone à des responsables politiques d’aller insulter, dénigrer le Professeur Nago et dire qu’il n’est rien ? Cela veut dire quoi ? Quel est ce pays et qu’est-ce que nous voulons aprendre aux générations futures ? Je n’accepte pas cela. Je suis contre cette manière de faire et c’est pour cela que je suis ici aussi. Je dis non. On ne peut pas pousser des frères à attaquer des frères qui ont dit non que ça ne va pas. Vous savez, je n’ai aucun lien politique avec le président Nago Mathurin et il le sait. Tout le monde le sait. Je suis un acteur qui aime la vérité. Vous avez cité l’immense nègre, melanocrate comme le diraient les grecs, l’immense melanocrate Ptahhotep qui a une sagesse immense et qui a montré le sommet de la sagesse noire qui est la première au monde. Ptahhotep disait : « on observe la vérité, on ne dépasse pas la vérité ».Vous l’avez dit. C’est votre deuxième citation qui m’a fait venir. C’est cela. Voilà la première fois que je vois un mouvement politique qui inscrit son action déjà à sa création dans la vérité. Vous avez dit professeur : « observe la vérité, ne la dépasse pas ». C’est la vérité qui a fait le mobile de votre combat et je profite pour vous dire quelque chose aujourd’hui. J’ai attaqué, critiqué, combattu le professeur Mathurin Nago tout au long de cette législature parce que j’avais la certitude que j’étais dans la vérité. Mon tort peut-être était d’avoir dit la vérité trop tôt. Mais ce n’est pas un tort. Ce n’est pas un tort parce que Ptahhotep dit que je n’avais pas le droit de dépasser la vérité. Je ne pouvais pas dépasser la vérité. C’est cela. Tout est à terre dans ce pays. On ment allègrement. On vole, on pille, on assassine. Oui, on assassine. Et c’est cela qui nous gouverne. Et avec cela, on nous demande d’avoir peur. N’ayez pas peur. Nous savons comment nous l’avons fait venir Yayi Boni. Et je vous le dis. Nous le ferons partir comme nous l’avons fait venir. Il partira. Il partira. Je fais partir de ceux qui l’ont fait venir. Beaucoup parmi vous l’ont aidé à être là. Mais c’est notre devoir comme l’a dit l’artiste. Si je fais chemin avec quelqu’un et que je découvre que ce que nous avions dit ce n’est plus ce qu’il est en train de faire, je dois retourner. Et je vais citer un penseur qui a dit que pour sauvegarder votre opinion, pour sauvegarder vos idées, vous devez quitter totalement les partis politiques. Oui bien sûr. Rien ne fixe éternellement un homme dans un parti politique. Lorsque vous êtes dans un parti politique et que les engagements pour lesquels vous avez combattus, ne sont plus, vous quittez. Quitter le mal est un devoir de sagesse…
Nous demandons à tous ceux qui croient à la liberté, à l’indépendance de l’être, de la parole et de l’action, de se joindre à nous. Nous sommes disponibles mais dans la vérité. Nous serons à vos côtés mais dans la vérité. Il n’y a pas de compromission. Il n’y a une seconde de concession à laisser au régime actuel. Pour les élections à venir, je vais vous dire quelque chose. Elections ou pas élections, il partira. Lépi ou pas Lépi, il partira. Vous pouvez faire les élections, vous pouvez même laisser les élections. Vous pouvez laisser le Cos/Lépi. Oubliez tout cela. Il partira. Il n’y a rien à faire. Je vous le dit. Si le 4 avril, je ne dis pas le 6 avril, si le 4 avril prochain, je le dis franchement. Si le 4 avril prochain, je n’ai pas. Je ne dis pas nous, moi Candide Azannai, je n’ai pas les signes qu’il va partir, j’irai à Cadjèhoun ou à Tchaourou le faire partir. J’irai le prendre. Je n’ai pas de garde du corps. Ne vous en faites pas….
Que Dieu nous donne la santé et que Dieu fasse que ce congrès soit une réussite. Que Dieu fasse que ce congrès ébranle les cœurs du despote et de l’imposteur et que ce congrès fasse frémir leur camp et que désormais, vous répondiez du tac au tac. Si quelqu’un vous injurie, injuriez-le. Si quelqu’un vous gifle, giflez-le. Si quelqu’un vous donne un coup, donnez-lui un coup. Je ne suis pas dans la Bible. Je ne suis pas Jésus-Christ et personne ne peut être Jésus-Christ. C’est Jésus-Christ qui a dit, si on vous gifle sur une joue, donnez l’autre joue. Je ne donne pas. Si on vous gifle, donnez le coup et je vous remercie.
Source: http://actubenin.com/?Candide-Azannai-Je-ferai-partir http://www.journauxdubenin.com/article/candide-azannai-je-ferai-partir-yayi#sthash.BwmqP9BG.dpuf

Commentaire  Il est vrai l'homme se montre acharné dans sa lutte non contre le régime mais contre la personne de Yayi Boni à tel point que l'on assiste  à des conférences de presse entièrement dédiées à des invectives à l'endroit de Boni  Yayi. Il est toujours bon de critiquer, de dénoncer mais avez-vous déjà entendu Candide Azanï faire des propositions concrètes pour pallier ce qu'il dénonce ?
Ce bille n'a pas pour vocation de prendre parti mais de faire une analyse objective. Il est bien facile de critiquer; en jetant un coup d'oeil dans le rétroviseur , on réalise que l'honorable n'a en fait pas le don de s'attacher à qui que ce soit; on se rappelle son passage à la RB, avce Yayi Boni etc. Mais il convient de se poser la question sur le véritable objet du conflit qui oppose Yayi Boni à Candide Azanaï. Mais en attendant cette réponse, une interrogation devrait nous tarauder l'esprit: malgré toute la bonne foi qui guide l'honorable Azanaï, pense-t-il aux jeunes générations ? Que leurs apprennent ces conflits personnels ramenés à l'échelle nationale ?
L'homme a beau faire des sorties très médiatisée mais la jeunesse n'en tire qu'arrogance et témérité. Mais l'avenir nous en dira plus sur le véritable conflit qui l'oppose à Boni Yayi.

En attendant, que Dieu vous bénisse

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