lundi 6 octobre 2014

Yayi Boni, ce messie incompris !

Thomas Boni YAYI de son nom complet, il est le dirigeant de la république du Bénin depuis 2006. Décrié de toutes parts par la classe politique existante avant son arrivée et par d'autres clans ne cautionnant pas sa gestion, il convient de se demander réellement ce qui lui vaut toute cette attention pas forcément bienveillante.
On se rappelle en 2006 une quasi absence d'opposition dans l'arène politique  au point où YAYI Boni lui-même en réclame. On peut dire qu'il en a maintenant. Mais s'il est décrié pour les scandales qui ont effleuré l'image du pays ces dernières année, il n'est pas pour autant loué pour ce qu'il fait de bon et de beau( rires). Nous ne sommes pas là pour faire son éloge ni pour dégrader son image mais pour mettre en évidence un certain nombre d'aspect de sa présence au sommet de l'Etat. 
Contrairement à ce qui se dit, YAYI Boni n'était pas si novice en politique ; pour avoir été conseillé du président SOGLO et pour avoir occupé la présidence de la BOAD pendant de nombreuses années, lesquels postes ne sont pas exemptes d'engagement politiques notoires ou non. On se rappelle toute cette bonne foi manifeste que l'on pouvait voir émaner du nouveau président qui a fait renaître l'espoir. Mais Politiquement il s'est entouré de langues fourchues encouragées par les exigences de flatterie de son propre ego. Cela n'a fait qu'améliorer sa propre image de lui-même ce qui n'était pas opportun; c'est d'ailleurs ce qui nous vaut les séries interminables de messes de remerciements dont les sbires de la mouvance ont le secret et le devoir s'ils veulent être maintenus à leurs robinets. Devenus ogre et décidé par la suite à ingérer toute la classe politique , on peut dire que YAYI Boni  et sa famille politique n'ont à leurs trousses que l'opposition qu'il a lui-même sollicitée.
Arrêtons-nous là et posons un oeil non partisan sur cette opposition:
Qu'est-ce-qu'une opposition ? d'après mon dictionnaire personnel, une opposition politique n'est pas un mouvement de partis hostiles à toutes idées étrangères à son camp. Ce n'est donc pas une position éternelle. Partant de la décision de mon dictionnaire qui ne dit que ce que les choses ne sont pas, on peut affirmer qu'une opposition n'a pas uniquement pour vocation de critiquer les actions de la mouvance. De même il n'est en rien bénéfique pour le pays que l'opposant politique concentre et accentue les critiques à l'endroit du chef, c'est peut être le chef mais c'est aussi l'image d'un groupe politique, l'exécutant. On s'imagine dès lors que toute critique objective doit se porter sur ce qui ne va pas dans le système et s'accompagner d'une proposition concrète de solutions.
L'heure n'est plus au cynisme que nous observons dans la vie politique au Bénin actuellement, avec des slogans dénudés de toute morale et loin d'être exemples pour la jeunesse montante et aspirante.
L'histoire de la politique au bénin est maintenant bien garnie dans ce sens où nous avons connu l'expériences des généraux, l'expérience des banquiers; mais  en éternels insatisfaits, nous ne pouvons faire un bilan positif de ni l'un ni l'autre. Toujours est-il qu'il faudra désormais compter avec cette expérience pour les consultations  de 2016 qui approchent à grands pas.
Mais la question qui se pose n'est pas de savoir si YAYI Boni partira mais si son équipe partira, c'est cela la vraie question sur l'alternance parce que ce n'est pas YAYI Boni qui gère tout du sommet à la base; ce n'est pas un super président et cela devrait déjà inquiéter avec les slogans qui ont émergé des récentes sorties des ministres aux frais du contribuable.
 Celui qui devra désormais conduire les rênes du pouvoir au Bénin aura de grands défis à relever surtout en termes de réformes à mener et surtout une obligation de résultats. Pour ce faire ce qui doit désormais faire la différence ce n'est plus la force des mots employés pour critiquer l'adversaire politique ou l'enchaînement des mots pêchés du fonds du dictionnaire pour épater qui que ce soit. Seul un programme clair, précis, pertinent efficient et réaliste pourra se démarquer du lot des agitateurs qui pullulent par ses temps de désespoirs des béninois.
Reconnaissons tout de même à l'homme du changement et de la refondation le mérite des grands chantiers ouverts et bénéfiques pour l'économie béninoise même si la cohérence des démarches n'est que partielle.
La critique est facile mais l'art difficile; en attendant vigilance est de rigueur car tel un troupeau des lions affamés, ils sont à l'affût du pouvoir, sortis de nulle part sinon de l'underground se faisant connaître par les réseaux sociaux. Mais ce qu'il est  heureux de constater c'est que les mêmes personnes qui s'abonnent à la page de X sont les mêmes qui s'abonnent à celle de Y.  La course à la Marina est loin d'être gagnée d'avance.

En attendant , que Dieu vous bénisse et nous protège


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