Thomas Boni YAYI de son nom complet,
il est le dirigeant de la république du Bénin depuis 2006. Décrié de toutes
parts par la classe politique existante avant son arrivée et par d'autres clans
ne cautionnant pas sa gestion, il convient de se demander réellement ce qui lui
vaut toute cette attention pas forcément bienveillante.
On se rappelle en 2006 une quasi
absence d'opposition dans l'arène politique au point où YAYI Boni lui-même
en réclame. On peut dire qu'il en a maintenant. Mais s'il est décrié pour les
scandales qui ont effleuré l'image du pays ces dernières année, il n'est pas
pour autant loué pour ce qu'il fait de bon et de beau( rires). Nous ne sommes
pas là pour faire son éloge ni pour dégrader son image mais pour mettre en
évidence un certain nombre d'aspect de sa présence au sommet de l'Etat.
Contrairement à ce qui se dit, YAYI
Boni n'était pas si novice en politique ; pour avoir été conseillé du président
SOGLO et pour avoir occupé la présidence de la BOAD pendant de nombreuses
années, lesquels postes ne sont pas exemptes d'engagement politiques notoires
ou non. On se rappelle toute cette bonne foi manifeste que l'on pouvait voir
émaner du nouveau président qui a fait renaître l'espoir. Mais Politiquement il
s'est entouré de langues fourchues encouragées par les exigences de flatterie
de son propre ego. Cela n'a fait qu'améliorer sa propre image de lui-même ce
qui n'était pas opportun; c'est d'ailleurs ce qui nous vaut les séries
interminables de messes de remerciements dont les sbires de la mouvance ont le
secret et le devoir s'ils veulent être maintenus à leurs robinets. Devenus ogre
et décidé par la suite à ingérer toute la classe politique , on peut dire que
YAYI Boni et sa famille politique n'ont à leurs trousses que l'opposition
qu'il a lui-même sollicitée.
Arrêtons-nous là et posons un oeil non
partisan sur cette opposition:
Qu'est-ce-qu'une opposition ? d'après
mon dictionnaire personnel, une opposition politique n'est pas un mouvement de
partis hostiles à toutes idées étrangères à son camp. Ce n'est donc pas une
position éternelle. Partant de la décision de mon dictionnaire qui ne dit que
ce que les choses ne sont pas, on peut affirmer qu'une opposition n'a pas
uniquement pour vocation de critiquer les actions de la mouvance. De même il
n'est en rien bénéfique pour le pays que l'opposant politique concentre et accentue
les critiques à l'endroit du chef, c'est peut être le chef mais c'est aussi
l'image d'un groupe politique, l'exécutant. On s'imagine dès lors que toute
critique objective doit se porter sur ce qui ne va pas dans le système et
s'accompagner d'une proposition concrète de solutions.
L'heure n'est plus au cynisme que nous
observons dans la vie politique au Bénin actuellement, avec des slogans dénudés
de toute morale et loin d'être exemples pour la jeunesse montante et aspirante.
L'histoire de la politique au bénin
est maintenant bien garnie dans ce sens où nous avons connu l'expériences des
généraux, l'expérience des banquiers; mais en éternels insatisfaits, nous
ne pouvons faire un bilan positif de ni l'un ni l'autre. Toujours est-il qu'il
faudra désormais compter avec cette expérience pour les consultations de
2016 qui approchent à grands pas.
Mais la question qui se pose n'est pas
de savoir si YAYI Boni partira mais si son équipe partira, c'est cela la vraie
question sur l'alternance parce que ce n'est pas YAYI Boni qui gère tout du
sommet à la base; ce n'est pas un super président et cela devrait déjà
inquiéter avec les slogans qui ont émergé des récentes sorties des ministres
aux frais du contribuable.
Celui qui devra désormais
conduire les rênes du pouvoir au Bénin aura de grands défis à relever surtout
en termes de réformes à mener et surtout une obligation de résultats. Pour ce
faire ce qui doit désormais faire la différence ce n'est plus la force des mots
employés pour critiquer l'adversaire politique ou l'enchaînement des mots
pêchés du fonds du dictionnaire pour épater qui que ce soit. Seul un programme
clair, précis, pertinent efficient et réaliste pourra se démarquer du lot des
agitateurs qui pullulent par ses temps de désespoirs des béninois.
Reconnaissons tout de même à l'homme
du changement et de la refondation le mérite des grands chantiers ouverts et
bénéfiques pour l'économie béninoise même si la cohérence des démarches n'est
que partielle.
La critique est facile mais l'art
difficile; en attendant vigilance est de rigueur car tel un troupeau des lions
affamés, ils sont à l'affût du pouvoir, sortis de nulle part sinon de
l'underground se faisant connaître par les réseaux sociaux. Mais ce qu'il est
heureux de constater c'est que les mêmes personnes qui s'abonnent à la
page de X sont les mêmes qui s'abonnent à celle de Y. La course à la
Marina est loin d'être gagnée d'avance.
En attendant , que Dieu vous bénisse
et nous protège
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